Sant'Antonio

Sant'Antonio

Francia / Annecy / Musée-Château

scultore valdostano

Annecy, Musée-Château

Notre Dame de Briançon (Tarentaise)

religioso, scultura

XVI

prima metà

MC 17564

legno

legno intagliato a mezzo tondo, dipinto

cm 85 (h) x 22 (l) x 14 (p)

Marin-David S., Inventaire de la sculpture religieuse en Savoie et Haute-Savoie, Conservation départementale ddu patrimoine de la Savoie et de la Haute-Savoie, 2000 (version informatisée) -

Le saint provient de Notre-Dame-de-Briançon dans la vallée de la Tarentaise (Savoie). Il est vêtu d’une tunique recouverte par un manteau marqué du « T », s’ouvrant à partir de la taille. Il tient le bâton en forme de béquille (ou Tau) et un livre. Le saint est représenté dans une attitude très frontale. La composition accentue l’allongement de la silhouette et renforce sa raideur : le drapé traité en de longs plis verticaux qui se cassent au sol avec, sur le côté droit, quelques rares volutes très aplaties, les bras repliés le long du corps, les mains plaquées dans le prolongement de la figure, poignet cassé, le visage étroit et émacié que couronne un front haut et que termine une longue barbe formée de quatre enroulements stylisés, strictement symétriques. Cette composition rigide et monolithique et les détails iconographiques qui s’y rattachent font écho à un modèle que diffusent les ateliers valdôtains. Le vêtement composé du manteau enfermant les épaules, la capuche qui remonte à l'arrière du crâne, le scapulaire qui souligne les plis verticaux de la robe, le livre fermé présenté sur la tranche dans la main droite, l’autre s’appuyant sur le bâton en forme de Tau, la fixité des traits du visage à la symétrique rigoureuse, sont autant de détails qui se retrouvent dans plusieurs œuvres du Val d'Aoste, telles les figures de saint Antoine d'Aymavilles (aujourd’hui conservé dans le Trésor de la cathédrale d’Aoste) ou de la chapelle Saints-Pierre-et-Paul, du hameau de Moline à Gressan. Cependant, le saint Antoine d’Annecy présente une particularité notable dans le traitement de la chevelure et de la barbe, en mèches « en tuyau » qui se démarque des exemples de l’aire valdôtaine et se rapproche plutôt des productions tardives des régions germaniques (Rhin supérieur et Sud de l’Allemagne) ou du Nord de la Suisse. Florence Lelong, qui a restauré l’œuvre en 2005, a rapproché de manière également convaincante ces boucles de celles qui constituent la chevelure du Christ aux liens d’Abbeville, daté des mêmes années 1500-1510. Cette manière témoigne de la large diffusion des modèles, notamment par la gravure, réinterprétés sur une période longue parfois d’une manière schématique, presque mécanique.

Des saints et des hommes. L'image des saints dans les Alpes occidentales à la fin du Moyen Âge, cat. des expositions Chambéry, Annecy, Sion, Genève, Aoste et Suse., Baiocco (Simone), Morand (Marie-Claude) (dir.), Milan, édition Officina Librario, 2013, p. 112, fig. 26 -

• 2005 - Florence Lelong, Grenoble
  La présence du coeur de l'arbre dans le bloc de bois sculpté a entrainé l'ouverture de fentes très ouvertes au niveau de la base. L'état de surface de l'oeuvre est très encrassé. L'étude de la polychromie réalisée sous loupe binoculaire a permis de relever deux repeints. Le traitement a constitué en : - dépoussiérage et refixage - nettoyage - reprise de collage - masticages et réintégrations colorées