Localizzazione
Francia / Annecy / Musée-Château
Autore
Scultore savoiardo
Proprietà
Annecy, Musée-Château
Provenienza
Tamié, chiesa abbaziale (?)
Tecnica
Legno dipinto e dorato
Misure
H. 40 x L. 35 x P. 21 cm
Iscrizioni
SANCTA BARBARA / PRO NOBIS
Note storiche
La sainte Barbe était dès l’origine présentée sous la forme d’un buste reliquaire. La couronne orfévrée a aujourd’hui disparu. Achetée par le musée chez un antiquaire, elle est entrée dans les collections avec la mention d’une provenance probable de l’abbaye de Tamié, origine qu’aucune source n’est venue confirmer depuis. La qualité de l’œuvre est cependant indéniable. Les traits du visage tout en rondeur sont encadrés par les mèches de cheveux bouclées, finement détaillées à la gouge, retenues par un lacet noué à l’arrière dont les extrémités se terminent par des petits pompons. La récente restauration a permis de révéler une polychromie originale lacunaire mais très soignée : chevelure dorée et galon dont la dorure était recouverte de laque de garance, carnations rosées d’un traitement tout en subtilité, tunique rouge et robe bleue rehaussées de liserés également dorés.
Le culte de sainte Barbe est tardif sur le territoire savoyard et les chapelles qui lui sont consacrées datent du milieu du XVe siècle pour les plus anciennes. Son essor a été ensuite plutôt limité. La sainte est la protectrice des mineurs, un grand nombre de mines étant répertoriées sur les terres alpines au Moyen Âge. Elle est surtout invoquée contre la foudre, les orages pouvant se révéler particulièrement violents dans les montagnes. (voir à ce sujet, Sylvie Aballéa et Marielle Martiniani-Reber, « Pierre, Madeleine, Catherine, Marguerite et Barbe. Quelques images de la ferveur médiévale dans les Alpes occidentales et en particulier à Genève », dans Des saints et des hommes. L'image des saints dans les Alpes occidentales à la fin du Moyen Âge, cat. des expositions Chambéry, Annecy, Sion, Genève, Aoste et Suse., Baiocco (Simone), Morand (Marie-Claude) (dir.), Milan, édition Officina Librario, 2013, p. 80-84).
Attribué à un atelier savoyard, le buste reliquaire du Musée-Château peut ainsi être daté de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle.
Restauri
- 2019 - Irène Bordereau
Le buste présentait une surface empoussiérée et une polychromie usée et encrassée. Plusieurs repeints étaient superposés, recouverts d'un badigeon et d'une cire noyant les volumes. L'étude stratigraphique a permis de détecter une polychromie originale très soignée (collier, ombre des paupières, cils). C'est cependant le second repeint, également de grande qualité dans la minutie des détails et très bien conservé qui a été dégagé.