Titolo
Madonna col Bambino
Localizzazione
Francia / Annecy / Musée-Château
Autore
Scultore savoiardo (?)
Proprietà
Annecy, Musée-Château
Provenienza
Cluses (74) ?
Inventario
MC 2011.0.1401
Bibliografia
Pfister L., Compte-rendu de séance de l’Académie florimontane, 6 juin 1945, in "Revue savoisienne", 1945.
Jacques A., Causerie sur les antiquités et objets d’art classés dans le Faucigny, "Mémoires de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie", vol. I, 1953, p. 24.
Laurent J.-P., Ars Sabaudiae. Sculptures religieuses de Savoie, Annecy 1974.
Marin-David S., Inventaire de la sculpture religieuse en Savoie et Haute-Savoie, Conservation départementale du patrimoine de la Savoie et de la Haute-Savoie, 2000 (version informatisée) -
Note storiche
La Vierge porte l’Enfant torse nu sur son bras gauche. Elle est vêtue d’une robe et d’un manteau qui lui recouvre la tête et s’étale en tablier. Elle était couronnée. L’Enfant s’appuie contre le buste de sa mère, dans un geste plein de tendresse. La poitrine de la Vierge semble avoir été arasée ce qui permet d’avancer l’hypothèse d’une statue représentant à l’origine une Vierge allaitante, transformée à une époque indéterminée.
La Vierge, fortement déhanchée, a une silhouette gracile, allongée et élégante. Le drapé est traité avec beaucoup de finesse et reprend les compositions des Vierges appartenant à l’art « courtois » de la première moitié du XIVe siècle. La robe est rythmée par de longs plis obliques et recouverte par un tablier s’arrêtant horizontalement au niveau des genoux, marqué sur les côtés par des chutes de plis en volutes. Le visage de la Vierge est particulier : d’une forme ovale régulière, il a le front haut, des yeux légèrement étirés vers les tempes, proches du nez et la mâchoire forte. Les cheveux ne sont pas dessinés avec précision.
La statue a fait l’objet d’un courrier entre Jean-Pierre Courren, conservateur du musée et Françoise Baron conservateur au département des sculptures du musée du Louvre en octobre 1980 (dossier de l’œuvre, Annecy). Françoise Baron confirme la datation de l’œuvre mais plutôt qu’une origine locale, elle y voit la marque d’un atelier lombard. Elle compare la Vierge d’Annecy avec une Vierge de l’Annonciation (conservée à Santa Croce à Florence) de Giovanni di Balduccio, sculpteur actif de 1317 à 1349 (cf : repr. dans Constantino Baroni, Scultura gotica Lombardia, Milan, 1944). Elle reste prudente en ce qui concerne cette hypothèse, constatant une différence de qualité évidente entre ces deux œuvres. Cependant, elle insiste sur l’air de parenté qui existe entre leur visage, aux joues pleines, le front droit, les yeux très étirés.
La comparaison avec des ateliers lombards demeure en effet délicate, l’œuvre du Musée-Château d’Annecy n’ayant assurément pas la qualité plastique de ces prestigieux modèles. Cependant les œuvres de comparaison font défaut pour mieux définir la sculpture en Savoie au XIVe siècle et la piste introduisant des références liées à des ateliers d’Italie du nord semble intéressante pour situer l’œuvre du Musée-Château d’Annecy, qui apparaît bien isolée dans la production locale contemporaine.