Localisation
France / Annecy / Musée-Château
Propriété
Annecy, Musée-Château
Mesures
(cm) h. 102 x l. 34 x pr. 38
Bibliographie
Laurent (Jean-Pierre), Ars Sabaudiae. Sculptures religieuses en Savoie, Annecy, 1974, pl.II
Marin-David S., Inventaire de la sculpture religieuse en Savoie et Haute-Savoie, Conservation départementale du patrimoine de la Savoie et de la Haute-Savoie, 2000 (version informatisée) -
Notes historiques
Autrefois mentionné sous le titre de Saint Pierre aux Liens, l’œuvre est aujourd’hui identifiée plutôt à saint Quentin. En effet le saint, dont il manque les deux bras et les pieds, est assis sur un fauteuil et est entravé au niveau des pieds. Selon Louis Réau (Iconographie de l’art chrétien), saint Quentin est le fils d’un sénateur romain, parti de Rome en l’an 300 pour répandre la religion chrétienne en Gaule. Arrêté, il est livré aux bourreaux qui lui enfoncent de grandes broches rougies au feu dans le crâne, les épaules et sous les ongles des pieds. Son culte se répand en Europe, des Flandres en Italie. Il est représenté assis sur la chaise de torture, les broches, souvent disparues, enfoncées dans les chairs.
Le saint Quentin des collections d’Annecy est assis, représentée d’une manière très frontale. Il ne porte qu’un drapé autour des reins. L’anatomie est assez sommairement dessinée. Le torse apparaît bombé au niveau des côtes et du sternum, les jambes semblent atrophiées. Le vêtement est constitué de plis secs, sans volume. Le visage est traité de la même façon, en larges plans tranchés. L’œuvre dont la provenance est inconnue, peut être datée de la première moitié du XVIe siècle.